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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 21:39

première belle journée depuis longtemps, météo parlant.et le temps de ceux, risette?...

C'est « La fête du travail « en premier "mais..?..", une Erreur. Elle est censée être la fête des travailleurs, elle est internationale, elle a été acquise parce que des gens se sont violemment confronté au pouvoir, pour en finir avec des journées de taf interminables, obtenir la journée de 8h, à leur époque, ils ont gagné . Mais on oublie les pourquoi des comment, et que rien ne s'est joué pacifiquement.

A la fin de ma journée de boulot de dimanche, mal payée pour doubler , après un mois depuis le début de ces « nuits debouts » contestataires du moment, de ces lois à travailler pire , l'occasion est trop belle pour que j'y colle mes baskets, et j'en ai un peu assez d'entendre tout et n'importe quoi de cette « occupation » de la place de la République

Sur un coup impulsif, par besoin de me rendre compte par moi-même, et pour le concert de soutien des Zoufris Maracas dont j'adore textes et musique, c'est décidé, je m'y rend, et même de partir sans mes papiers, témérité.

Par esprit de prévention, je n'oublie pas mon keffieh, et j'embarque 2 fioles de jus de citron, un peu de sérum phy', par esprit de rebellion, je décide de ne payer aucun des transports à m'y conduire, dimanche de fête du travail bordel ! Les travailleurs paient assez cher toute la semaine, y passent des heures sous terre du côté d'Paname pour remplir leur frigo et les poches d'actionnaires qui les exploitent, alors sus aux portillons, par-dessus passons.

J'arrive à l'heure pour le concert, qui démarrera un peu en retard, c'est qu'un peu avant, ça aurait échaufourré, dixit quidams croisés, du coup je fais un peu le tour de la place, il y a du monde, quant aux CRS, y'a aussi beaucoup d'compagnies, et j'sais pas, soudainement, j'ai une poussée de curiosité mal-placée et un besoin énorme d'expression de ce que j'en pense à ce moment-là.

En parcourant la place, après avoir causé un peu de tout ça avec rien que des inconnus, appelons-les les Gens, tous aussi sympa qu'ils puissent l'être, puis que commence la musique, ça me frappe violemment en tête, alors je vois la scène de haut, comme de là-haut en hélico par exemple, une place circulaire, ses abords et accès sous maintien policier, un cercle, ce mur de flics face à de la population à l'intérieur, en exagération disons concentration.

Alors j'ai détonné, j'ai pas pu retenir l'esbrouffe, j'ai filé direction la flicaille armurée, 'fallait que je leur dise quelques propos, marrants ou provoquant, pour mesurer à quoi, en réalité, ils répondent…

Il y a donc un mur de Robocrottes estampillés, et donc, estimant qu'il n'y a pas de raisons que ce ne soit que des chefs qui auraient cette prérogative, je fais ma revue de troupe, d'un bout à l'autre et les observe tous, je les scrute bien dans les yeux des miens froncés, de la tête aux pieds, je fais 3 passages à 50cm des boucliers (mais je vous le rappelle, c'est de l'esbrouffe, le concert va commencer, c'est pas pour eux le moment de foncer, mais ils chauffent c'est sur, puis ils se multiplient..)

Et là, le tout pour le tout, je lève mes 2 majeurs et leur balance à la gueule en rafale, toujours droit dans les yeux, même sans un seul mot, ça s'appelle outrage, ça peut t'envoyer devant l'juge, alors, plus à ça près, j'en rajoute…

Avertissement, certains propos peuvent choquer

« Alors bande de brutes ! Qu'est-ce que vous nous faites chier ! Vot'devise à dégueuler « servir », c'est pour protéger quoi ?!!...espèce de, de….(là j'fais attention à mon vocabulaire, donc, connards, outrage, enfoirés, marque déposée..bon, allez) fils de chiens ! On sera aussi des chiens quand vous chargerez, bâtards ! Votre meute pour empêcher émeute de nos émotions ! Bande de, bande de..(t'énerves pas Frédo..)»

Je baisse d'un ton, me rapproche nez à casque de l'un d'eux et lui demande, très poliment : « s'il vous plait, pourquoi êtes-vous là ?

Il me répond... »rétablir et maintenir l'ordre monsieur, alors reculez »

redescendant encore d'un ton, là j'lui ai dit une saloperie, « t'es vraiment qu'une raclure de gogu' ... »..j'ai filé doux

j'ai maté où se trouvait les journaleux, les ai rejoint pour leur demander comment se passerait cette soirée, où c'est qu'on était l'mieux pour pas s'en prendre trop la gueule, ils couvrent les évênements alors ils peuvent plus ou moins avoir idée, en concis, la réponse, jusque vers minuit, ça devrait aller, mais après l'autorisation ?…ils confirment qu'ils, en bleu, sont déterminés aux rapports de force, pas au maintien du calme...j'echange ma curiosité avec ou quelques groupes ou avec d'autre seul, des là depuis plusieurs soirs, des pour qui c'était pour voir, des qui s'préparent à se protéger pour tenter de rester debout cette nuit, des street-médics sous stress, un sud-américain de passage la larme à l'oeil, qui te dit que jamais il n'aurait imaginé revivre ces instants ici, en France…

Ouais il se passe vraiment quelque chose, et la grande majorité n'a aucune envie de l'affrontement, ou ne comprend pas ce tel déploiement résolument et intentionnellement à contre-emploi, provocateur, on met le doigt sur la casse matérielle, qui serait irraisonnée et fruit d'indésirables, mais pas sur les réels dégats des coups de matraques sur le quidam pour l'obliger à penser ce que sert le salaud uniformé et légal qui te cogne en état de service, obéissant.

Loi du Travail . Fête du Travail, et les flics, les pauvres, qui font un boulot de merde même le dimanche, férié qui plus est, au lieu d'être en bonne compagnie pour le premier barbeuc' de l'année possible, on a vraiment eu un temps de chiottes juste avant quoi, flûte ! Y'a d'quoi faire son boudin, j'comprend qu'ils aient des sales tronches

Je retourne ensuite profiter du concert, j'ai la pêche, parce que y'a des gens avec du bon sens, celui d'aller contre la trouille et l'isolement ou l'encerclement oppressif, et je danse parmi la foule, c'est tout à l'heure que ça chauffera et qu'il faudra pas se retrouver dans la gueule du loup, j'ai bien fait pour ma tirade aux condés, certain trouveront ça con, mais c'était bon moment bon endroit, ici et maintenant, pris au vol, à part avoir été grossier et véhément, à part avoir à peine exagéré et assumé, à part ne les avoir même pas fait bouger d'un bon ou mauvais poil, j'ai rien fait de mal ?

Ce qui commence à se faire à l'approche de l'heure, quelques gazages gratuits, quelques regroupement forcé vers là où on nous pousse, encore pas trop fort, quelques artifices pétant, mais ça s'sent qu'assauts se préparent, ça commence à flamber.

Dans la mêlée calme, j'en profite pour discuter avec les Gens qui se demandent, qui s'inquiètent, un sourire partagé me fait converser avec Amin, p'tit Parigot en vélo, je lui dédie cet étalage, on aura jacté une demie-plombe avec sagesse, aguerris aussi, et se souhaiter chacun de prendre soin de soi, ce qu'on a fait en s'éloignant de nos côtés, pour ne pas donner corps ou raison à ce qui semble recherché, se sacrifier, mais pour quelles idées ?

Face à démonstration de leur force à ce pouvoir, qui ne veut pas entendre nos voix, juste les prendre pour les mettre dans une boite à leurs avantages, c'est détermination qui doit faire face, et savoir comme on veut et peut nous faire mal à la tête, 'faudrait qu'on la ferme ?!..c'est entre nous qu'ils faut qu'on se parle à réfléchir à changer de cap ou pas cap', faut plus rien laisser faire par des politocards et patrons de que ne sais-je qui nous foutent sur la gueule pour continuer de racketer nos existences, à servir de ressources humaines, rien de mieux..

Partant avant que plus encore déjà ne flottent les lacrymo, j'avais bien fait pour le citron et l'keffieh d'ailleurs, bien imbibé tu respires mieux, tu t'protèges, vu qu'en face ils sont armés, mais automatiquement ainsi « équipé » t'es potentiellement forcément ciblé, je faisais bien de repartir . Le bruit des bottes commençait à s'entendre, des munitions à voler.

De République à Chatelet, j'ai parcouru le chemin tranquille sur mes 2 jambes et sans courir, re-sauté les portillons, rentré en une plombe sans encombres dans ma banlieue, ..le lendemain matin, ma revue à plusieurs passage, c'était la presse, un truc aussi douteux qu'un ordre à établir, des conneries, et le TAFTA, encore un truc à nous pourrir la vie, Cleet Boris qui ne chantera plus, bon, alors, qu'est-ce qu'on choisit qui nous ferait du bien?

Bob Nobol, individu libre, enfin, non-incarcéré, en termes présentement plus justes

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