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Articles RÉCents

30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 17:32

 

C'est une histoire de raisins secs et de mimosas et Etienne Liebig l'a annoncé poétriquement : Zélium ne peut sortir son n°7 en septembre pour raisons économiques.

Voici ce qu'il en est au sujet des ventes en France métropolitaine (les ventes à l'export sont plus longues à arriver - sans doute une question de décalage horaire - et restent de faible ampleur) :

 

Numéros Exemplaires distribués Ventes Taux de vente
1 66176 10014 15,1%
2 45925 8399 18,5%
3 45483 6617 14,5%
4 41578 5895 14,2%
5 36369 5730 15,7%
6 36602 vous ?  

 

Les ventes du journal n'ont pas décollé, elles ont même perdu de l'altitude. Que les ventes aient progressivement baissé est logique car nous avons réduit la voilure du journal de numéro en numéro, en diminuant le nombre d'exemplaires et en optimisant la distribution. Mais l'impact sur le taux de vente n'a pas été suffisant.

Maintenant, voyons comment cela se traduit sur le plan financier :

 

Numéros Frais d'impression Règlements perçus (MLP) Solde
1 10 000 € 8352,26 € - 1647,74 €
2 7873,18 € 10997,06 € + 3123,88 €
3 6569,88 € 5020,41 € - 1549,47 €
4 6220,21 € 4209,30 € - 2010,91 €
5 5783,12 € 4000 € (en cours) - 1800 € (en cours)
6 5783,12 € en cours  

 

Ce sont les derniers chiffres reçus, datés du 26 août. Sur les cinq premiers numéros papier, Zélium accuse donc un déficit d'environ 4000 euros.

 

Ce n'est pas énorme en soi, mais c'est beaucoup trop quand on crée un journal sans un rond.


Fort heureusement, la vente des premiers numéros et des t-shirts de soutien via la boutique en ligne, ainsi que les quelques dons reçus absorbent les frais annexes (hébergement Internet, envois postaux...) et épongent tout juste le déficit du journal papier jusqu'au n°5. Ouf, mais l'équilibre est aussi précaire que dangereux dans l'attente des résultats du n°6 (que nous aurons courant octobre), car en terme de trésorerie, les ventes n'ont pas permis de se constituer un coussin de sécurité, histoire d'assurer un numéro d'avance en cas de gros pépin. 

 

C'est donc l'occasion de remercier chaleureusement nos lecteurs qui achètent le journal chez les kiosquiers, et qui nous encouragent et nous soutiennent par leurs dons et leurs achats sur la boutique : toutes les pierres que vous apportez aident crucialement le journal.


Cela signifie aussi que ces six premiers numéros de Zélium ont été l'oeuvre d'un formidable travail collectif et bénévole. Nous peinons sérieusement à payer nos frais d'impression, il est donc impossible d'avoir des salariés et de rémunérer les journalistes, chroniqueurs et dessinateurs qui donnent vie aux pages que vous feuilletez.

 

Le bénévolat n'est pas une fin en soi, et cette précarité, qui concerne malheureusement bon nombre de titres de presse indépendants, est sévère au vu de la générosité des efforts fournis par tous et de vos messages souvent sympathiques, parfois grincheux, quant à la qualité croissante du journal.


Pour faire simple, le "taux de vente" est le chiffre clé en terme de viabilité économique : si Zélium atteignait 20%, ses participants pourraient être indemnisés selon notre tableau de répartition des rémunérations, si Zélium atteignait 25%, il pourrait même créer de l'emploi. A quelques centaines d'exemplaires près, nous y étions.


Le projet Zélium avait annoncé trois valeurs fondatrices : la sincérité, l'intégrité et la transparence. C'est pourquoi nous communiquons les informations financières que nous avons en notre possession à l'intention de nos lecteurs en priorité, mais aussi auprès du public au sens large. C'est une démarche peu courante, il parait que cela ne se fait pas, mais on s'en fout un peu, que cela ne se fasse pas. L'important est d'expliquer pourquoi le journal ne peut enchaîner sur un n°7 à la mi-septembre.


D'ici là, notre n°6 été 2011 est en vente. C'est pour cela qu'il y a un "vous ?" dans le premier tableau. Alors si vous ne l'avez pas encore, courrez l'acheter chez votre kiosquier ! Si vous l'avez déjà, offrez-le !


Les premiers numéros du journal sont également en vente sur la boutique en ligne, tout comme les t-shirts de soutien. Nous comptons sur vous. Et si vous prenez le train en marche, offrez-vous la collection des six premiers numéros. Ou offrez-la à vos copains, ça marche aussi...


Enfin, une excellente conclusion a été faite par le dessinateur Flavien sur son blog : "Il semble que pour qu'un journal satirique marche et réunisse un lectorat suffisant, aujourd'hui, il doit être:
- purement militant de gôche. Ce que Zélium n'était heureusement pas.
- représenté par des "stars" du milieu journalistique, militant, etc. Ce que Zélium n'était pas.
- aidé par le milieu de la presse, et particulièrement satirique. Solidarité dont Zélium n'a pas bénéficié.
D'autres facteurs rentrent en jeu (pas Besancenot héhé), mais j'ai l'impression que ce sont les trois plus importants."


Au jour d'aujourd'hui, nous ne pouvons pas formellement affirmer que Zélium est mort. Mais il est contraint d'hiberner.
Pour combien de temps ? Cela dépendra des résultats des ventes du n°6 actuellement en kiosque, ainsi que de vos dons et de vos soutiens via la boutique en ligne.

 


Decressac Zelium ReprendreDesForces

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Commentaires

Zélium était un bon journal et n'a pas bénéficié de tous les soutiens qu'il méritait!!!Bises à toute l'équipe!!!
Commentaire n°1 posté par Chantal aujourd'hui à 16h06
Bon, soit...mais là cépapareil...Donc y aura un N° fantôôôôme, le N°7, Très, très bien ça. Hyper collector; on le veut, d'ailleurs il se rédige ici même: en comm'....Bien.
Nous allons rassurer nos potos et les vôtres qui passent par chez nous trinquer en relayant ce qui précède avec les jolis tableaux surréalistes supposément éloquents au moins pour celles et ceuses jactant la langue polymorphe des graphiques en cages...

Pour nous autres, un N°8 nous conviendrait encore assez, et avec les trois zorros qu'on économisera sur l'achat d'un "Fakir" bouffant ses clous par la racine et la boue on se paiera, comme d'hab' une bonne bouffée de ZELIUM sniffée directos chez le kiosquier du coinstaud qui fait rire et réfléchir.

C''est un costaud qui a une bonne descente au trocson d'à côté qui a encore un vrai comptoir en zing et même du petit Chablis de derrière les fagots...

Bien amicalement.

Steph et les autres potos de N.I
Commentaire n°2 posté par nosotros.incontrolados Aujourd'hui à 17h31
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