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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 06:41
Actualités > Politique
         
         
         

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Uitbraak uitbraak
 à nouvelles.la.c.
   

" -Mes chers,

Le 25/10/2009, à 7h50 j’étais cerné dans la rue, alors que je sortais mon chien, par trois membres de la SRN, la Service Nationale de Recherche. Je devais les accompagner au commissariat pour un interrogatoire. Au coin de la rue, un escadron d’intervention spéciale attendait dans un combi blindé au cas où je résisterais. Ces enfoirés ne m’ont même pas laissé dire au revoir à ma fille qui allait à l’école à ce moment-là.
La veille, le même service de police avait perquisitionné mon domicile en mon absence. Ils ont confisqué mon ordinateur portable et ont pris toute une série de photos d’affiches politiques etc.
Au poste, ils m’ont demandé un alibi pour la nuit de 6 au 7 octobre et ils m’ont posé toute une série de questions à propos de numéros de portables et d’un ami. Après lui avoir montré des photos, un témoin m’aurait reconnu comme une des deux personnes qui auraient incendié un conteneur de chantier cette nuit-là. *
Après l’interrogatoire, ils m’ont arrêté judiciairement. A 14h, je passais devant un juge d’instruction qui a décidé de m’arrêter, accusé d’incendie volontaire pendant la nuit contre des biens mobiliers. J’ai été transféré à la prison où j’ai été mis en isolement jusqu’au jeudi soir. Ceci probablement pour éviter que je prenne contact avec Jürgen, qui avait été arrêté et placé en détention préventive deux semaines auparavant, avec la même accusation plus celle d’incendie de nuit contre des biens immobiliers. Plutôt rigolo que maintenant, ça fait une semaine qu’on est dans la même cellule.
Après cinq jours, je suis passé devant la Chambre de Conseil. Le procureur m’a dit que je suis aussi soupçonné d’autres faits. Le juge d’instruction est venu le jour même avec de nouvelles données sur un portable. Mon avocat avait pourtant dit que ceci n’était pas possible le jour de la comparution devant la Chambre. Donc je me suis fâché. (Pas une très bonne idée dans la Chambre de Conseil, haha). Ca, et le fait que je refuse de collaborer à l’enquête sont des choses qu’ils ne supportent pas : détention préventive prolongée d’un mois.

Maintenant, ça fait deux semaines que je suis dedans et je me suis « habitué » au régime carcéral, dans la mesure où c’est possible bien sûr. Tu te retrouves dans une situation où l’Etat a le contrôle complet sur ton existence physique et t’isole physiquement du reste de la société. Là où, « dehors », il y a une petite possibilité de te soustraire à l’autorité dominante de l’Etat et du capital, ici tu es confronté à une cristallisation des rapports sociaux.
Si tu vis dans l’Occident riche et si tu fais partie de la bonne section de la population, tu peux te faire l’illusion que tu es relativement libre. Tu peux consommer à volonté, te perdre dans toutes sortes de réalités virtuelles et, si tu as du fric, tu peux même aller voyager un peu et garder l’illusion que tu disposes d’une liberté (de mouvement).
« Dedans », l’illusion est écrasée par l’omniprésence de l’appareil répressif qui contrôle tous tes mouvements et les note convenablement dans de petits rapports. Et si tu ne respectes pas leurs petites règles, ils te donnent un mauvais rapport et/ou ils te jettent au cachot, te placent en régime strict et t’enlèvent certaines « libertés » comme téléphoner, la visite etc. Tout à fait comme dehors, où les privilèges qu’on a (ces libertés artificielles) sont vus comme de la vraie liberté, dedans tu t’habitues après un certain temps à quelques privilèges (comme la promenade, téléphoner, etc.) et tu ne conçois plus le fait d’être enfermé comme le problème, mais bien la sauvegarde de certains privilèges comme solution à tes problèmes. Finalement, aussi ici, tu peux, si tu as de l’argent, consommer à volonté et te sentir mieux à cause de ça. Te sentir comme si tu te trouves dans un hôtel bon marché avec la seule différence que tu ne peux pas aller te promener sur la plage pour regarder des singes, mais où tu dois rester tout ce temps de merde en cellule, sans grogner…

Ca va bien avec moi, et aussi avec Jürgen, en dehors du fait qu’on est donc traité comme des mouflets (on ne peut même pas avoir de briquet ou d’allumettes en cellule). Pour le reste, c’est souvent ta propre attitude qui détermine comment les autres prisonniers et les matons te traitent, bien sûr qu’il y a des enfoirés et des conasses partout. Le plus difficile, c’est de rester hors de la hiérarchie qui règne ici (la même qui, à l’extérieur, est seigneur et maître du sort des milliards). Et ceci dit, je ne veux pas seulement dire la hiérarchie entre l’Etat (matons, flics) et les prisonniers, mais aussi entre prisonniers eux-mêmes. Car cette hiérarchie est bien dessinée ici et tu ne dois pas penser, en petit anarchiste, à attaquer cette structure ou sinon, pour ainsi dire, ils te mettent une fourchette dans l’estomac.

Tant que les rapports de pouvoir dans toute la société ne sont pas bouleversés, ces structures ici resteront debout. La destruction des prisons, de toutes ses structures et de toutes ses formes, comme une partie d’un appareil répressif et totalitaire, ne peut prendre corps que dans une lutte totale qui vise à détruire le capitalisme et son outil, l’Etat. Amen.

Normalement, je devrais passer à nouveau fin novembre devant la Chambre de Conseil, mais ça a été avancé vers le 9 novembre, la date où Jürgen aussi doit comparaître devant la Chambre. Bien sûr nous voulons tous les deux sortir d’ici au plus vite possible, mais le fait que nous ne collaborons pas à l’enquête leur donne bien sûr une bonne occasion de nous emmerder et de garder le plus longtemps possible en détention préventive.

Jusque là, nous restons aux frais de l’Etat, généralement avec un sourire, mais avec de temps un temps une larme, mais toujours libres dans la pensée !

POUR UNE SOCIETE SANS CLASSES ET SANS PRISONS !

Paolo
Prison de Gand
début novembre 2009



* Cette nuit là, un débat a eu lieu à Gand avec entre autres Filip Dewinter [leader du parti fasciste] et J.M. Dedecker [leader d’un parti de l’extrême-droite]. Le sujet était, comment il est possible autrement, le débat sur la voile. En temps de soi-disant crise économique (car les riches ne mangeront pas une tartine de moins), le capital (et ses mercenaires, les fascistes et partis de droite) tient toujours prêt le mouton noir pour déclencher une chasse à l’homme. Ainsi, il dévie l’attention des problèmes réels comme la division inégale et criminelle des richesses. Les partis sociaux-démocratiques de « gauche » ont participé volontiers à cette campagne calomnieuse pour maintenir et augmenter leur électorat. Ils n’ont pas d’autre stratégie contre (l’extrême) la droit de reprendre les points de vu et la propagande de haine contre les clandestins et les étrangers (sous le couvert d’une guerre contre le terrorisme et, susurrant, contre l’islam). Cette même nuit, le Palais de Justice à Gand a été attaqué et quelques étudiants de droite ont été rossés. Ici et là, des feux ont été allumés.

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 14:35

POITIERS-POITIERS ET DEMI!!!

Oui j'étais en ville au moment où tout ça s'est passé, à 300m de la casse. Mais je n'y étais pas pour la journée anti-carcérale, mais pour le festival avec mes gamins ...(Pas au courant de la Journée anti-Carcérale)....

...En gros je n'ai rien vu, sauf les dégâts, à chaud, les pompiers, les gens éberlués et les CRS qui ont quadrillé la ville pendant tout la soirée.
J'ai eu leur tract (pas celui de CRS, arrête de rigoler! Encore que...) entre les mains, sans vraiment comprendre sur le coup...

Il y avait une copine qui a vu les "manifestants" au début quand tout était calme, qui a voulu discuter avec eux et qui s'est finalement retrouvée face à un type hurlant "rien à foutre: casser!!! casser!!!" incapable d'expliquer pourquoi il était là.

Il manque souvent à la pratique l'expression de la théorie, à la théorie celle de la pratique...Une telle oscillation dans la "séparation", la dichotomie  ne va pas nous faire bouger beaucoup, c'est sûr, sûr et certain...! Le type avait sans doute raison de vouloir "casser du Bouygues"...Qui le lui reprocherait? Mais le béton et les barreaux  sont aussi  encore dans beaucoup trop de têtes!....).

...Ce que je peux te dire avec certitude, c'est qu'il n'y  a pas eu une heure d'émeute à Poitiers, mais 20 minutes seulement de violences très localisées: 5 mn pour casser une bonne vingtaine de vitrines sur périmètre très réduit de moins de 100m, et 15 mn à peine d'affrontement avec les flics, avant que, en 10 secondes, la manif se désape et se fonde dans le public du festival.

Le festival et tous les spectacles ont été annulés pour la soirée, des centaines de personnes, le public, se sont retrouvées errant dans les rues sans n'avoir plus rien à faire.

C'est donc devenu la fête des bars sous le regard des CRS. J'ai moi même bu quelques bières en terrasse entourée de 8 cars de crs remplis qui surveillaient ...

Chouette soirée.



LA CONTESTATION INCARCEREE............
...Je suis très sceptique quand à cette affaire.... Il y avait quelques locaux, des bus venus de toute "la France",(?) (Nous a t-on dit!)... mais visiblement il y avait peut-être aussi dans ce groupe,(?) me suis-je laissée dire, (sous beaucoup de réserves donc puisque n'ayant pas "participé faute d'en avoir été assez informée...Certes N.I et les TAZ avaient relayé l'appel, mais ça m'était sorti de l'esprit, fortement en proie à d'autres emmerdes  par ailleurs) des "individus" dénués de toute "motivation politique proche, qui irait au delà du spectacle".

Le fait est que c'est l'énigmatique "ultra gauche" qui trinque.

Et moi qui fait figure de godiche, au moins pour un peu!

(Plus de 20 interpellations.à la chasse, au faciès)...


Quant au prétexte pictavo poitevin du transfert de prisonniers d'une prison petite et obsolète du centre ville à une autre plus grande et et à l'américaine à 15 km, je ne sais vraiment qu'en penser.

...Sans doute la plus petite "amélioration des conditions de détention" s'accompagnera-t-elle,  comme par un coup de balancier cynique et impitoyable,  d'autres mesures dégueulasses  concourant indiscutablement à la démolition des individus, tout aussi probablement cela permettra aussi à quelques uns d'y puiser la force et les moyens nécessaires à leurs  résistances....et à nous de nous découvrir les moyens pour nous battre à leurs côtés...

Pour moi c'est un prétexte qui ne pose pas les questions de fond sur une société délibérément concentrationnaire et policière.

Ni même,sur les formes de sa contestation spectaculaire qui la renforcent.

(De notre copine: la "Petite Flo de Poitiers" de SLRS ) (*)

(*)(Seuls Les Rats Survivront. 1980)

--
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/"les amis du négatif à l'oeuvre".
http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com
http://taz-network.ning.com/
mail@taz-network.ning.com
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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 11:58
10 octobre
|

10 OCTOBRE : JOURNEE ANTICARCERALE A POITIERS (86), contre la nouvelle prison de Vivonne

11H30 : au "23", situé au 23 avenue de Paris : présentation de la journée. Bouffe.

13 H : deux interventions au "23" : la société de contrôle, de la prison à la maison ; les luttes au sein des prisons. Un débat s’ensuivra.

16H30 : rassemblement festif place d’armes (Place du Maréchal Leclerc).

De retour de la manif : retour au "23", débat sur l’avenir des luttes anticarcérales.

21H : bouffe, projection d’un film 22H : concert (prévus : Kyma, la K-Bine, In vino veritas, black cats...)

Liens :: http://anticarceral.poitiers.over-blog.fr/

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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 08:28
Le 19 août 2009 00:11, ZAZ a écrit :

{{"MAM annonce quelques mesures pour agir contre le suicide en prison" (nouvelobs.com)}}
{{MAM amorce une démarche, cela n'est déjà pas si mal ! il faut bien voir que cette histoire du suicide dans nos prisons nous fait montrer d'un doigt malpropre dans tous les pays civilisés.}}
{{Nous doutons évidemment des solutions envisagées par MAM.}}
{{De notre point de vue, pour être à la hauteur du problème, il faut immédiatement renvoyer dans leurs foyers tous les types suicidaires et même pas mal d'autres en plus qui ne le sont pas tout à fait encore. Chacun, d'après les droits de l'homme, a le droit de mourir dans la dignité. Tout le monde trouvera at home assez de raisons naturelles de se finir.}}
{{Certains même à la campagne le feront rassérénés et dans la poésie : tu as un verger même petit tu disposes toujours d'un pommier ou d'un cognassier pour te pendre, sur place en outre tu dégottes communément un tabouret, un escabeau, une brouette renversée pour le côté final purement technique.}}


Steph a répondu:

Au lieu de cela qui semble tout à fait frappé au coing du bon sens, MAM qui adore faire dans le burlesque comme d'autres font dans les tinettes, propose une solution aussi coûteuse que probablement peu efficace: Equiper nos taules de draps et de couvertures indéchirables...(SIC)

En bons artisans, les matons devront apporter de chez eux le matos nécessaire au maquillage des tabassages aujourd'hui monnaie courante en suicide obstinés....
Il y va de la réputation du pays des menottes...

Repères : baston-prisons

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 17:35

LA PEINE DE MORT N’EST PAS ABOLIE. ELLE EST PRONONCEE DANS LES TRIBUNAUX ET APPLIQUEE DANS LES PRISONS.

Tract annonçant une semaine contre les longues peines et les QI (quartiers d’isolement), du 2 au 8 novembre, sur toute la France.

La prison tue les prisonniers condamnés à quinze, vingt, trente ans de réclusion, les prisonniers condamnés à des peines incompressibles, les prisonniers condamnés à perpétuité:

« En 1981, les socialistes n’ont pas aboli la peine de mort mais juste supprimé la guillotine, et ils ont remplacé la peine de mort par l’enfermement jusqu’à la mort. Jamais les peines prononcées par les cours d’assises n’ont été aussi lourdes, jamais les aménagements de peine n’ont été aussi chiches, pour ne pas dire inexistants. Nouveaux temps, nouvelles techniques: plus propres, plus efficaces, avec moins d’effusion de sang, mais tout aussi violentes et meurtrières. » Des prisonniers de la centrale de Lannemezan

La prison tue les prisonniers enfermés dans les quartiers d’isolement (QI) et dans les quartiers disciplinaires(QD):

« L’obligation de se blinder pour encaisser tous les coups durs induits par la pression de l’isolement sépare les hommes en deux catégories: ceux qui deviennent plus forts et ceux qui craquent. Résultat, les uns prennent des cachets et coulent à pic, les autres font peur à l’administation pénitentiaire parce qu'ils sont perçus comme inoxydables et en quête de vengeance. En résumé, il y a ceux qui combattent et ceux qui abdiquent. Les premiers ont compris qu’il n’y avait pas d’autre choix, les autres croient au pire des poisons existant : l’espoir. » Christophe, depuis le QI de La Santé

« La souffrance morale concerne toute personne détenue; cependant, il semble qu’elle soit poussée à son paroxysme à l’isolement. Cette souffrance a de multiples causes: l’exacerbation des contraintes carcérales, la monotonie, le poids des autres, trop présents ou trop absents, le manque d’intimité, l’absence de vie sociale, la perte de l’image et de l’estime de soi, la perte d’autonomie. Les isolés se retrouvent dépossédés de tout ce qui normalement donne un sens à la vie. » Docteur Dominique Faucher

La prison tue les prisonniers malades, même quand ils sont libérés juste avant:

« Mourir en prison est le sort le plus infâme que puisse vivre un être humain. Nous demandons que soit respecté le droit à mourir dignement, parmi les siens, hors du contexte carcéral. Justice et administration pénitentiaire sont coupables par ordonnance. L’Etat et ses représentants sont coupables de ces négligences assassines. La prison est un moyen de gestion de la précarité et de la pauvreté. Elle devient également un lieu de répression des maladies mentales et un mouroir pour des milliers de détenus atteints de maladies incurables. Libération des détenus atteints de maladies incurables ! » Des prisonniers de la centrale d’Arles en août 2001

La prison suicide de plus en plus de prisonniers:

« Le suicide ne peut pas être le fait d’une désespérance, il est le résultat des pressions subies au quotidien sans possibilités de s’en défendre. La prison, qui soustrait au regard et au « contrôle démocratique», permet toutes les formes d’arbitraire. Des femmes, des hommes sont humiliés, interdits, niés dans leur volonté déshumanisée. Cela a pour conséquence le taux important de suicides en prison. » Une prisonnière de la maison d'arrêt des femmes de Fleury-Mérogis

La prison tue les proches et les familles des prisonniers:

« Nous sommes condamnées par l’ombre des barreaux de ceux qui sont des nôtres. La distance qui me sépare de quarante minutes de parloir, l’appréhension qui me talonne parce que la prison, justement, c’est la prison (sept ou huit décès en un an, sept ou huit proches de prisonniers suicidés, dont on entend si peu parler dans les colonnes de la grande presse…) tout ça, et puis le reste : les obligations courantes, le boulot, le manque de fric, les dettes en suspens... autant de barreaux invisibles, intérieurs, qu’on n’appelle pas par leur nom pour éviter de flancher. » Une mère de prisonnier

La prison tue une génération de jeunes:

« Le système a compris que les mômes avaient compris, que les discours rassurants, ça ne marchait pas. Donc la réponse, vu l’absence de perspectives, c’est de recréer les centres fermés, de construire des nouvelles prisons, de régler les problèmes sociaux par l’enfermement. Le pouvoir sait que ces mômes sont une génération perdue, il n’a rien à leur proposer, donc il doit gérer le problème -et quand on sait qu’en plus, l’enfermement rapporte… » Un prisonnier de la centrale de Saint-Maur

En 1789, la république considérait qu’une peine de plus de dix ans d’emprisonnement était un châtiment plus cruel que la mort. Il est largement reconnu que passé un certain temps, la longueur des peines, les QI et les QD ne sont qu'acharnement, vengeance, destruction de l'individu.

La semaine du 2 au 8 novembre doit être une semaine de résistance contre la mort lente des perpétuités et des longues peines, une semaine de revendication pour les libérations médicales, les libérations conditionnelles…

Abolition des longues peines, des peines de sûreté, de la rétention de sûreté; abolition de l’intolérable peine de perpétuité.

Abolition des mitards et des quartiers d'isolement, fermeture pure et simple de ces lieux de destruction où les morts suspectes sont de plus en plus nombreuses.

Libération de tous les prisonniers malades et handicapés.

Application du rapprochement familial et affinitaire.

Non à la politique du tout-répressif et à toute forme d'enfermement.

Pour signer ce texte et pour tout renseignement, contact : ARPPI, arppi@live.fr , tel.: 06 68 84 47 31

Source http://antirepression.over-blog.com/article-33988480.html


LA PRISON TUE... CRÈVE LA PRISON


2001, les prisonniers de la centrale d’Arles profitent de la commémoration de l’abolition de la peine de mort pour rappeler que la prison tue plus que la guillotine. 2002, une vidéo est diffusée sur France 3 : trois prisonniers longues peine cagoulés, lisent depuis leur cellule un communiqué dénonçant le sort qui leur est fait.
2006, dix longues peines de Clairvaux demandent publiquement le rétablissement de la peine de mort pour eux mêmes pour dénoncer l’hypocrisie de l’enfermement. 2009 : Christophe Khyder libérable en 2045 vient de se faire reprendre après une courte cavale ; il déclare à sa mère sur son lit d’hôpital « il faut que tout ça serve à quelque chose ».

En trente ans, le nombre des prisonniers a doublé. En vingt ans, les peines de plus de 5 ans ont triplé. En dix ans le nombre de prisonniers de plus de soixante ans a triplé. Il y a un mort tous les trois jours en détention (malades, suicidés, et tabassés confondus). La peine de mort qui avait tué 19 personnes entre 1958 et 1981 a été remplacée par des peines de sûreté jusqu’à la mort avec un système de non confusion de peine, de multiplication des circonstances aggravantes et de diminution des remises de peine. Aucun de ces chiffres ne dit l’essentiel : le fait que l’on accepte que des hommes construisent des cages pour en enfermer d’autres. On paye de son temps, c’est à dire de sa vie : des vies entières de crédit ou de prison selon le chemin emprunté.
1er aout Journée contre les longues peines et toutes les prisons à Baluet, village autogéré (ariège) Interventions audio-vidéo, discussions, danse, marionnettes, hip-hop, électro...

Cette journée est une tentative pour faire exister cette réalité de l’enfermement carcérale et comprendre à quoi servent la taule et la justice dans cette société. L’occasion de trouver des moyens de les combattre. Concerts, spectacles, projections vidéos et extraits audio de témoignages alimenteront ces discussions. Recueillir un peu de pognon pendant cette journée servira aussi à la fabrication d’un recueil de témoignages sur les longues peines et l’isolement carcéral.

Source http://nantes.indymedia.org/article/17847

Repères : prison, suicides

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 17:35
COMMINIQUE DE LA PART DE "CHEZ HENRY".....

chezhenry@no-log.org
 
Répondre
Re,
Tant qu'on est dans les prisons, Henry a trouvé un texte posté sur
www.cemab.be.
Ce texte a été diffusé dans le cadre de l'occupation de la fac de
criminologie de Gand (hier - 29 avril 2009).

le texte repose bien la question de la prison et de ce qui y est attaché;
et l'action est une des nombreuses manières de montrer sa solidarité.

Bonne lecture

Henry *en guerre contre les élites*


 Occupation Faculté Criminologie à Gand

Gand – mercredi 29 avril 2009.

La faculté de criminologie de l’université de Gand est occupée en
solidarité avec les mutineries dans les prisons et les centres fermés, et
plus spécifiquement avec la destruction de la section de haute sécurité de
la prison de Bruges.
Nous avons choisi d’occuper la faculté de criminologie parce que cette
science est étroitement liée à la prison, à la justice et à la police. En
effet, ceux qui condamnent jour après jour des dizaines de personnes à
plusieurs années de prison ou à se faire déporter ont souvent commencé
leur ignoble carrière dans cette faculté.

Solidarité avec les rébellions dans les prisons et les centres fermés.
Contre toutes les prisons.




Sans cesse, des directeurs de prison progressistes, des sociologues, des
chercheurs, des intellectuels illuminés et des journalistes critiques nous
présentent leur opinion sur le monde carcéral. De temps en temps, ils
énoncent même des opinions critiques à propos de ses aspects les plus
brutaux comme la surpopulation qui fait que les prisonniers se retrouvent
souvent à quatre dans des cellules prévues pour deux personnes ; comme
l’absence d’activités et de visite qui fait que plein de détenus restent
en cellule 22h par jour; comme la brutalité et les vexations de la part
des gardiens qui utilisent actuellement même des tazer (des électrochocs)
pour calmer les détenus révoltés. Mais ces critiques ne remettent
aucunement la prison en question pour ce qu’elle est et ce qu’elle
signifie. Elles renforcent même le mécanisme démocratique derrière
l’enfermement des milliers de personnes.
Ce ne sont certainement pas les politiciens ou les faux critiques de ce
monde qui vont avancer une vraie critique du carcéral, de sa justice et
donc de sa société. Comment serait-ce possible, alors que la prison n’est
rien d’autre qu’un instrument créé pour défendre l’ordre existant tant au
niveau social, économique que morale ? Dans ce sens, une critique de la
prison ne peut pas être séparée d’une critique de l’ordre existant qui
divise le monde en oppresseurs et opprimés, en exploiteurs et exploités,
en maîtres et esclaves et qui a, entre autre, besoin de prisons pour se
maintenir tel quel.

Depuis plus de trois ans, une tempête de révolte secoue les prisons et les
centres fermés belges. Beaucoup de prisonniers se sont mutinés, ont
détruit l’infrastructure carcérale tellement haïe, se sont évadés, ont
cramé des cellules, ont attaqué des gardiens – ces mercenaires de l’Etat –
ou les ont pris en otage pour s’évader. La révolte se diffusait d’une
prison à une autre ; l’utilisation fructueuse d’une méthode particulière
entrainait sa multiplication, comme les actuelles prises d’otage de matons
pour s’évader. A tout le moins, on peut dire que c’est dans la rupture
avec le cours normal des choses, la révolte, que s’ouvre au moins l’espace
pour poser de vraies questions qui ne soient pas récupérables par le
spectacle démocratique de la politique et de ses spécialistes. Même si on
ne connaît pas tous ces prisonniers révoltés, nous reconnaissons dans
leurs actes une propension à la liberté et une rage qui sont aussi les
nôtres. Une rage contre l’incommensurable infamie de ce monde avec ses
barreaux, ses barbelés, ses cellules, ses gardiens, ses juges, ses
déportations… une propension vers la liberté qui ne supporte plus d’être
commandé, d’accepter, de se résigner, de se faire exploiter, de baisser
les yeux quand un compagnon est mis au cachot pour la énième fois …

La prison n’est en effet rien d’autre que le reflet de la société dans
laquelle on vit. La prison et la privation de liberté ne sont pas des
exceptions à la démocratie, pas une suspension temporelle de la vie de
quelqu’un, mais une des conséquences d’une logique qui régit toute cette
société. Les enfants sont principalement enfermés dans des écoles pour
apprendre à obéir ; les adultes sont enfermés la moitié de leur journée
sur leurs lieux de travail pour gagner le fric nécessaire à leur survie
tandis qu’ils augmentent la richesse des patrons ; d’autres avalent chaque
jour des antidépresseurs parce que sans ça ils ne pourraient pas supporter
l’absence de perspective et l’ennui que cette société nous offre ;
d’autres encore sont chassés et traqués par les négriers modernes de
l’ONEM, d’Actiris et du FOREM. Et que dire d’une société qui enferme et
largue ses vieux dans des foyers verrouillés ; qui étiquette d’ «
hyperkinétiques » ses enfants éveillés et leur fait avaler les pilules
correspondantes ; qui accueille ses nouveaux arrivants à coup racisme, de
rafles et de déportations ; qui intoxique chacun d’entre nous – sans
discrimination, ce monde est tellement démocratique – avec les émissions
de ses usines, avec ses déchets nucléaires, sa destruction de
l’environnement ; qui réduit les animaux à de la matière première produite
et abattue à une échelle industrielle ?
En fait, il n’y a pas de rupture fondamentale entre le dedans et le
dehors, entre cette société et ses prisons : il y a surtout toute une
continuité qui fait que la solidarité avec les mutineries dans les prisons
signifie surtout de se battre ici et maintenant contre tout ce qui nous
rend prisonniers de ce système. Pas seulement contre les juges qui
distribuent au quotidien des dizaines d’années de prison, mais aussi
contre les patrons qui nous pressent et se font du fric sur notre dos ;
pas seulement contre les matons qui tournent jour après jour la clé des
cellules, mais contre patriarche qui dirige femme et enfants d’une main de
fer ; pas seulement contre les entreprises qui gagnent de l’argent en
construisant ou en participant à la gestion des prisons, mais aussi contre
tous ceux qui ont acquis des privilèges et qui font que ce monde est et
reste divisé en pauvres et riches.

Nous avons choisi d’occuper aujourd’hui la faculté de Droit et plus
spécifiquement l’unité d’enseignement et de recherche de Criminologie de
l’Université de Gand en solidarité avec les révoltes dans les prisons
belges et ailleurs dans le monde. Ce choix n’est pas arbitraire. Trop
souvent, l’université et sa série de spécialistes essayent de se vendre
comme l’arbitre neutre et sage qui se trouve au-dessus des remous de la
société. Pourtant, l’université est une institution qui étudie le terrain,
donne des avis, forme des spécialistes pour mieux servir le pouvoir sous
toutes ses formes. Il en va de même pour les criminologues en formation
qui après travailleront souvent pour la Justice, la police, la prison. La
criminologie est la science qui passe « les criminels » au crible, qui
analyse leurs comportements et leurs origines, qui fournit donc de
l’information aux détenteurs de pouvoir pour comprendre et donc gérer «
ces délinquants » en tant que catégorie analysée et donc contrôlable. Tout
cela pendant que les maîtres du monde font bombarder, affament,
exploitent, déportent, enferment des millions de personnes pour maintenir
leur pouvoir et leurs profits. Les criminologues, comme leurs autres
collègues spécialistes, ne peuvent pas se cacher derrière les excuses
comme « nous sommes neutres », « nous ne faisons que des recherches
objectives »… Car ce monde d’oppression n’a pas seulement besoin
d’uniformes et de matraques pour se protéger, ni même uniquement de la
résignation de ses sujets, mais aussi des lumières en pardessus blancs et
de vestons progressistes poussiéreux une pipe aux lèvres pour seconder la
planification rationnelle de tout ce qu’il y a d’infâme et d’écœurant dans
ce monde.

Enfin, n’oublions pas que la seule réponse – et nous ne nous attendions
pas à autre chose – de l’Etat aux cris de rage issus de derrière les murs
est la construction de plus de prisons (dont une nouvelle prison
psychiatrique à Gand), l’embauche de plus de matons et de gardiens de
toutes sortes, l’extension du contrôle social à travers rafles, caméras,
bases de données intégrés, bureaucrates. Faisons en sorte que leur machine
ne tourne pas rond.

Avec cette occupation, nous voulons aussi envoyer un salut épris de
liberté aux prisonniers qui, début avril, ont dévasté le quartier
d’isolement de la prison de Bruges. Ce nouveau quartier d’isolement était
une des réponses de l’Etat aux années de révoltes. Le voilà, lui aussi,
réduit en ruines par le courage et l’audace de certains prisonniers. Ceci
est de nouveau un pas en avant dans la lutte permanente contre la prison
et son monde dont toutes les conséquences sont encore à venir…
Des salutations fraternelles aussi à tous les prisonniers qui se sont
battus contre ce qui les détruit ces dernières années, vous savez déjà que
ceci est aussi pour vous.

Force et courage à tous ceux et toutes celles qui se battent pour la
liberté, dedans comme dehors !
En lutte contre la prison et le monde qui la produit et en a besoin !


Gand, 29 avril 2009.
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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 09:58
(Transmis par Eva Loch-KWUA)
mardi 7 avril 2009 (08h08)

La Cour suprême des Etats-Unis a refusé, lundi 6 avril, de se saisir de la requête de Mumia Abu Jamal, icône de la lutte contre la peine capitale, qui demandait l’organisation d’un nouveau procès au motif que la sélection du jury qui l’a condamné à mort en 1982 était raciste.

La requête déposée par son avocat, Robert Bryan, rappelait à la plus haute juridiction des Etats-Unis que dix des quinze récusations de l’accusation au moment du procès concernaient des jurés noirs et que le jury final comptait dix Blancs pour deux Noirs. " Quand on remonte à l’époque de la condamnation de Mumia Abu Jamal, il y avait un racisme notoire dans la manière de composer les jury. On éliminait les jurés noirs", confirme Anne Denis, membre de la coordination abolition de la peine de mort d’Amnesty International, jointe par Le Monde.fr. Il s’agissait de la dernière chance pour l’un des plus célèbres condamnés à la peine capitale des Etats-Unis, dans le couloir de la mort en Pennsylvanie depuis 27 ans et qui a toujours clamé son innocence, de voir la procédure de sa culpabilité remise en cause.

UN CAS EMBLÉMATIQUE

Anne Denis, explique n’être "pas très étonnée de cette décision" : "La Cour suprême est encore marquée par l’administration précédente", ajoute-t-elle. Reste que le cas de Mumia Abu Jamal est devenu emblématique aux Etats-Unis et de nombreuses associations américaines et internationales militaient en sa faveur depuis des années. Cette décision sonne comme un retour en arrière alors même que de plus en plus d’Etats américains ont aboli la peine capitale et que d’autres pratiquent un moratoire de fait sur les exécutions.

Pour l’instant, Mumia Abu Jamal ne peut pas être exécuté. Un jugement en sa faveur avait été rendu en mars 2008, par une cour d’appel de Pennsylvanie qui avait annulé sa condamnation à mort. Mais cette cour n’avait pas remis en cause le jugement sur sa culpabilité. De plus, l’Etat de Pennsylvanie avait fait appel de cette décision devant la Cour suprême des Etats-Unis. Cette dernière ne s’est pas encore prononcée sur cette question précise. Si elle revient sur le jugement de la cour de Pennsylvanie, Mumia Abu Jamal n’aura plus qu’à attendre une nouvelle date d’exécution. En revanche, si la Cour suprême confirme ce jugement, un tribunal lui attribuera une nouvelle peine.

Ex-journaliste radio et militant des "Black Panthers", un mouvement révolutionnaire afro-américain formé en 1966 aux Etats-Unis, et aujourd’hui âgé de 54 ans, Mumia Abu Jamal a été condamné pour le meurtre en 1981 du policier Daniel Faulkner.

Pour en savoir plus :

un rapport d’Amnesty International revenait en 2000 sur le déroulement du procès et l’atmosphère qui régnait à l’époque en Pennsylvanie.

le site du collectif français pour le soutien à Mumia Abu Jamal.




De : Collectif soutien à Mumia Abu-Jamal
mardi 7 avril 2009
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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 09:14
PENDANT L'OTAN QU'A CHAQUE ÉTAGE
CHACUN SACCAGE SA CAGE(Mutinerie)

[nouvelles.la.cavale] Destruction du quartier de haute sécurité à la prison de Bruges








X




Uitbraak uitbraak
 à nouvelles.la.c.
BRUGES - Une émeute a éclaté mercredi soir dans la prison de Bruges, dans le quartier de haute sécurité, la section réservée aux détenus les plus agressifs, indique Luc Neirynck de la CSC. Cinq détenus ont dévasté leur cellule.

"L'émeute a éclaté mercredi soir aux alentours de 21h00 lorsqu'un
détenu s'est vu interdire de téléphoner", explique M. Neirynck. "Le détenu a été contrarié et s'est montré très agressif. Il a complètement dévasté sa cellule. Il a également appelé d'autres détenus dans d'autres cellules à suivre son exemple. La révolte a dégénéré".

Le directeur de la prison s'est rendu sur place et il a été décidé de faire intervenir l'équipe COBRA de la police locale de Bruges. Celle-ci a
transporté les détenus vers d'autres cellules réparties dans la prison. Le calme n'est revenu que vers 04h00 du matin. Au moment de l'émeute, 7 des 9 cellules étaient occupées. "Cinq détenus ont participé à la révolte", explique M. Neirynck. "Une cellule est complètement détruite. Quatre autres cellules sont endommagées et sont temporairement inutilisables", poursuit-il.

[Selon la télévision nationale, les détenus ont d'abord inondé toute la module avant de s'y attaquer. La module est actuellement entièrement inutilisable]

2.04.2009
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/805367/2009/04/02/Cinq-cellules-detruites-suite-a-une-emeute-dans-la-prison-de-Bruges.dhtml


--
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/"les amis du négatif à l'oeuvre".
http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com
.http://taz-network.ning.com/T@Z : Territoires Autonomes Zymotechniques
/LESAMISDUNEGATIFALOEUVRE  
mail@taz-network.ning.com
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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 22:07
cavamapoule@no-log.org
 
afficher les détails 21:16 (Il y a 48 minutes)
Répondre


Le coup de bâton de la juge anti-terroriste : Farid à la prison de la Santé (11 mars 2009)...BASTA IA!

Rappel des faits : Depuis janvier 2008, sept personnes sont mises en
examen dans le cadre d’une instruction antiterroriste. Bruno, Ivan, Isa*,
Farid*, Juan * ( *surnoms) , et Damien ont été successivement arrêté-e-s
et incarcéré-e-s, mis-es en examen pour « association de malfaiteurs en
relation avec une entreprise terroriste », réunie au sein d’un groupe
inventé par la police : la "MAAF (Mouvance Anarcho-Autonome
Francilienne)". Certains d’entre eux sont accusés de « transport et
détention de produits incendiaires ou explosifs », d’autres de « tentative
de destruction de biens ». Bruno et Ivan ont fait quatre mois et demi de
prison (en préventive, de mi-janvier à début juin 2008). Farid a fait un
peu plus de quatre mois de prison (en préventive également, de mi-janvier
à fin mai 2008). Tous trois ont été placés à leur sortie sous contrôle
judiciaire. Bruno a décidé, début juillet 2008, de se soustraire à ce
contrôle et est toujours en fuite. Isa, également incarcérée en janvier
2008, a été libérée sous contrôle judiciaire le 10 février 2009, plus d’un
an après... Son frère, Juan, a été incarcéré en juin 2008. Il se trouve
actuellement à la prison de Bois-d’Arcy. Damien est emprisonné à
Villepinte depuis le mois d’août 2008. Tous deux sont en préventive et
aucune date de procès n’est fixée.

Mercredi 11 mars, Ivan et Farid ont été convoqué devant les juges
d’instruction pour une audition sur l’instruction en cours. Mais surtout,
il s’agissait pour le parquet et aux juges de demander leur
réincarcération sous prétexte qu’ils seraient en récidive de violation de
contrôle judiciaire ( voir "le "cadeau" de la juge anti-terroriste :
durcissement du contrôle judiciaire d’Ivan et Farid" sur
http://nantes.indymedia.org/article...) . Les flics les auraient vu
ensemble à certains rassemblements en solidarité avec Isa (incarcérée à ce
moment-là). Leur contrôle judiciaire leur interdisait « d’entrer en
contact de quelque manière que ce soit ». Le Juge des Libertés et de la
Détention M. Maton a donc suivi les réquisitions du procureur. Et, Farid a
été amené à la prison de la Santé dans la soirée. Ivan, quant à lui, ne
s’est pas présenté à sa convocation.

La réincarcération de Farid est un exemple parmi d’autres de la manière
dont le contrôle judiciaire permet à la justice de garder à disposition et
d’accroître son contrôle à une population bien supérieure aux capacités
des prisons. Présenté comme une manière d’éviter l’incarcération, le
contrôle judiciaire reste une forme d’enfermement car la prison est
suspendue au-dessus des têtes pour le moindre écart aux contraintes fixées
par la justice. Des contraintes qui s’étendent à de nombreux domaines :
lieux de vie, horaires, fréquentations et activités. La pression est donc
permanente, alimentée par une surveillance policière potentielle. Le
quadrillage du temps travail-maison-travail vise à faire marcher droit.
Cette mise à disposition et ce contrôle hors les murs de la prison sont
une des marques de cette société toujours plus carcérale. Et, au delà de
la volonté punitive, les flics et les juges trouvent tous les prétextes
pour maintenir et/ou remettre en prison les personnes inculpés dans cette
affaire. L’objectif pour eux est de s’acharner à construire leur
"association de malfaiteurs" , la "mouvance anarcho-autonome
francilienne".

Farid va faire appel de son mandat de dépôt dans les prochains jours et
devrait passer devant la Chambre de l’instruction d’ici deux semaines.
Juan et Damien vont poser des demandes de mise en liberté dans les jours à
venir. Affaire à suivre ....

SOLIDARITE AVEC LES CAMARADES INCARCERES ! TOUT CONTINUE, ON LACHERA RIEN.
LIBERTE POUR TOUTES ET TOUS !

"Libre, en cavale, sous contrôle judiciaire ou enfermé, ces situations
sont différentes mais quelle qu’elles soient, nous restons animés par le
même désir de liberté et le même envie de révolte face à ce qui nous
opprime."

Pour plus d’infos : http://infokiosques/mauvaises_intentions A lire :
Dossier Mauvaises Intentions

______________________________
_________________
 I A C A M !
 Infos Alternatives en Cévennes, Aubrac, Margeride

iacam@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/iacam
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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 18:51

Uitbraak uitbraak
à nouvelles.la.c.

La Cavale, correspondance de la lutte contre la prison, numéro 15 est sortie.

Ce journal est disponible dans les lieux de diffusion connus (les infothèques, bibliothèques etc.).

Vous pouvez le commander en envoyant un mail à uitbraak@gmail.com ou en écrivant à l'adresse postale: BP 187, Rue du Progrès 80, 1210 Bruxelles

Le prix par numéro, c'est 1,5 euro et gratuit pour les prisonniers.

Normalement, sous peu, vous pourriez également le télécharger depuis www.escapeintorebellion.info

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