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23 juin 2006 5 23 /06 /juin /2006 13:49
Décidement, ça y va fort! Mais pouvons-nous afficher une quelconque surprise?
Nos ennemis n'allaient tout de même pas baisser les bras devant la technologie dont ont su se réaproprier l'usage ceux qui ont quelque chose à dire, ceux qui contribuent à favoriser la circulation des informations, ceux qui ensemble constituent un nouvel espace essentiel et qui tend à remonter un peu le moral à tous ceux qui commençaient à douter de ce que la critique de ce monde  et de son organisation soit encore éveillée.
De ce point de vue indymedia et acrimed effectuent un boulot aussi remarquable que considerable que nous saluons et à qui nous exprimons toute notre solidarité face aux sinistresmais au combien éloquentes agressions commises par la censure, les" grandes oreilles", les flics et la quasi indifférence dans laquelle tout cela a pu être perpétré.

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Communiqué d’Acrimed
L’internationale policière contre Indymedia
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Agissant, si l’on en croit son porte parole, à la demande de la Suisse et de l’Italie, le FBI (la police fédérale américaine) a ordonné à Rackspace US (une entreprise américaine qui héberge des serveurs Indymedia en Angleterre et aux États-Unis) la mise hors ligne, le 7 octobre du serveur Indymedia situé à Londres, déconnectant ainsi plus de 20 sites Indymedia [1].

Les prétextes invoqués varient selon les jours et les pays. En l’occurence, c’est la publication par Indymedia Nantes des photos de deux policiers suisses (rapidement remplacées par les photos de deux acteurs américains), qui serait à l’origine d’un dépôt de plainte des polices suisses et italiennes, lesquelles auraient demandé l’assistance du F.B.I dans la saisie des serveurs hébergeant ce site.

La vacuité de ces prétextes ne doit pas en dissimuler le sens : c’est l’ensemble des médias indépendants et contestataire qu’il s’agit d’entraver et d’intimider. L’ampleur de la répression ne doit pas être mésestimée : elle met en évidence que la globalisation financière et la globalisation policière marchent du même pas.

La riposte solidaire qui s’est mise en place et s’étend concerne, non seulement les medias indépendants eux-mêmes, mais tous ceux qui refusent que le droit d’informer soit soumis à une internationale policière et réservés à des pouvoirs politiques et financiers qui prétendent s’en réserver le monopole.

Acrimed

Pour s’informer plus en détail

-  Sur le site d’Indymedia : Le FBI saisit les disques dur d’un serveur Indymedia en Angleterre - Bas les pattes" d’Indymedia aux autorités US, Anglaises, Suisses et Italiennes

-  Sur le site d’Indymedia Paris : Le FBI saisit des serveurs IMC au Royaume-Uni

-  Sur le site d’Odebi : Censure du réseau Indymedia par le FBI : une chronologie pour mieux comprendre ; Revue de presse Censure / Liberté d’expression et d’information ; Raid FBI : Indymedia Chiapas ridiculise les autorités suisses !

-  Sur le site d’Indymedia-Nice (mis en commun avec ceux de Nantes et Lille) : Communiqué d’Indymedia-Lille et Liens avec des dépêches

-  La condamnation de la Fédération Internationale des Journaliste (FIJ) : « We have witnessed an intolerable and intrusive international police operation (...) »

-  La condamnation de Reporters Sans Frontières : « Fermeture de plusieurs sites d’Indymedia »

-  Un « coup de gueule » du webzine Le Grand soir.

-  Sur le site du SIPM-CNT : « Soutien à Indymédia : la domestication des médias ».

Nous allons compléter peu à peu :

-  20/10/2004 : L’Humanité publie dans l’édition de ce jour un article à ce sujet , intitulé « Censeurs de tous pays, unissez vous ! ».
Evoquant un « polar aussi mauvais qu’improbable », le journaliste Sébastien Homer commente ainsi l’affaire : « La mondialisation, c’est aussi la répression, avec des raids aussi virtuels que réels. [...] Alors, un ratage ou un “test grandeur nature” ? D’aucuns font un rapprochement avec la loi sur l’économie numérique facilitant la mise en cause de la responsabilité des hébergeurs sans passer par la case “justice” [...] »



_________________________________________________

[1] Précisions ajoutées le 13 octobre- L’injonction fédérale ayant été émise contre Rackspace et non contre Indymédia, ces derniers n’ont pas été informés des motifs de cette injonction (que Rackspace refuse également de leur communiquer) ni prévenu lors de sa mise à exécution. « Rackspace, explique Indymédia, a récemment publié un rapport disant qu’ils ont dû céder les serveurs conformément au Traité Mutuel d’Aide Légale (MLAT). Le MLAT établit des procédures afin que les pays coopèrent dans les investigations telles que le terrorisme, le kidnapping, et les blanchiments internationaux d’argent. La Cour interdit également Rackspace de faire tout commentaire sur cette saisie. » Nous ne saurons donc pas si Indymedia est accusé de terrorisme, de kidnapping ou de blanchiment d’argent... Dans ledit rapport (dont Indymedia cite un extrait), Rackspace se fécilite d’ailleurs de son attitude : « Rackspace agit comme une loyale entreprise citoyenne avec les autorités internationales. ». Dans le même temps, Indymedia indique qu’un second serveur, qui assurait une "distribution Linux" et plusieurs streamings radio Internet (sans rapport avec Indymedia) a également été déconnecté par Rackspace. Ces derniers mois, ce genre de mesures coercitives déployées par le gouvernement fédéral américain à l’encontre des médias indépendant semble se multiplier.


 


Acrimed, 17 avenue des Sycomores - 93 310 Le Pré Saint Gervais. Tel : 06 21 21 36 13 - acrimed@wanadoo.fr

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