La semaine dernière, les femmes de toute la Turquie ont rejoint les millions de personnes qui sont descendues dans la rue pour s’opposer à la violence et à l’oppression de l’Etat. Dans plus d’une cinquantaine de villes du pays, les femmes ont rejoint la résistance des manifestants pacifiques ainsi que celles et ceux qui se trouvent sur la place Taksim, à Istanbul et ce, contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et contre la réponse violente de la police.
Les femmes ont de bonnes raisons de s’opposer à Erdogan. Bien avant le Parc Gezi, elles ont déjà ressenti et combattu les attaques répétées du gouvernement contre leurs droits, leurs libertés et leurs organismes.
Erdogan, ainsi que ceux qui l’entourent, ont activement permis la violence à l’encontre des femmes dans les maisons et dans les rues. Dans l’introduction du droit de la «provocation injuste», ils ont offert une protection institutionnelle pour les hommes qui commettent ces violences. Pour les femmes victimes, ils ont refusé d’ouvrir des refuges. Les femmes qui ont été violées ou harcelées ont été blâmées et appelées immorales.
Les droits reproductifs des femmes ont été systématiquement attaqués par Erdogan. Tayyip dit que chaque femme a le devoir de donner naissance à minimum de trois enfants. Il s’est opposé aux césariennes. Il a qualifié l’avortement d’assassinat en le comparant à un bombardement aérien par ses propres forces militaires dans la région kurde de Roboski lors duquel 34 civils ont été tués. L’an dernier, il a tenté d’adopter une loi qui pourrait complètement interdire l’avortement.
La révolution est le fait des hommes et des femmes libres
qui ne sauraient être dissociéEs dans leurs causes comme dans leurs effets
Les modifications apportées par Erdogan à la politique de l’éducation ont fait jurisprudence afin que les familles abandonnent l’éducation scolaire de leurs enfants après seulement quatre ans d’école, et l’impact de cette politique se fera sentir principalement sur les filles.
Celles-ci, et tant d’autres politiques et convictions de M. Erdogan et son gouvernement, ont limité et endommagé la vie des femmes.
Que la résistance continue, les femmes ont des exigences qui doivent être entendues. Les infractions perpétrées par Erdogan sur les droits des femmes dans toute la Turquie font que le Premier ministre est appelé à rendre des comptes aux femmes.
Je signe cette pétition pour soutenir cet appel des femmes turques afin qu’ Erdogan prenne en compte leurs demandes. Je signe cette pétition en solidarité avec la résistance des femmes en Turquie.
Quant à nous apodicticiennes et apodicticiens, si nous signons (exceptionnellement!) cette pétition
c’est pour nous adresser aux femmes turques et non turques,
pour leur dire que nous les soutenons et les félicitons d’entrer dans une lutte qui est aussi la leur,
une lutte qui ne saurait se circonvenir à la seule "masculinité".
Nous ne signons certainement pas cette pétition pour "demander", "supplier" Erdogan
de "tenir compte" de leurs revendications qui d’ailleurs rejoignent celles des hommes:
-"Erdo-dégage!".
Nous ne sommes pas des pétitionnaires, nous doutons au plus haut point
de l’efficience de ces formes d’action.
Il nous parait également saugrenu et d'un autre âge d’entendre parler de "droits reproductifs", limitatifs ou exponentiels.
Nous nous battons toutes et tous parceque nous somme des gens vivants,
des gens auxquels tout a été confisqué, jusqu'à la plus élémentaire des respirations.
((des apodicticiens/nes.Juin 2013))
pour signer : Petition | Turkish Prime Minister : Pay attention to the demands of women resisting in Taksim Gezi Park! | Change.org
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